Jeudi 13 février était un moment important de la vie politique locale en théorie et une obligation légale avant le vote du budget de Villeneuve le Roi, le DOB. Les orientations budgétaires sont l’expression des orientations politiques de la majorité en Conseil municipal. L’occasion pour Grégory Géminel de rejoindre Patrice Fauquembert dans l’opposition municipale pour le NFP suite à la démission de note amie Sophie Itard.

Le Débat des Orientations Budgétaires 2025.

Hausse des charges d’énergie et de personnel, stagnation des recettes fiscales… Les données de l’équation sont devenues récurrentes, dans un contexte d’inflation économique, marquée depuis plusieurs années par les répercussions du Covid-19 et la guerre en Ukraine. La nouveauté de cette année pour notre ville comme pour toutes les autres, c’est l’instabilité politique, la censure du gouvernement illégitime Barnier, puis le jeu de dupe de Bayrou et des amis du Maire LR au service de Macron. Le pouvoir a imposé sa loi de finances à l’Assemblée nationale de nouveau par 49.3.

Donc, la France a enfin un budget. La censure n’étant pas repassée, pour le moment, le 6 février, le projet de loi de finances de l’Etat 2025 a été adopté après un vote au Sénat (219 votes Pour donc le camp politique du Maire de VLR et 107 contre). Il prévoit 50 milliards d’euros d’économies. Le pire depuis des décennies. Autre nouveauté de contexte que les sources statistiques du FMI ne précise pas, le retour du dégénéré TRUMP, l’idole de Zemmour et Ciotti.

Clairement la politique mise en œuvre par le gouvernement et cela ne date pas de 2024 menace le budget de Villeneuve le Roi, une fois de plus, et sa capacité à maintenir un service public optimum tout en investissant dans les équipements publics. Nous avons eu le droit à une légère moue de la droite locale.

L’évolution des dépenses liées aux effectifs de la ville était également à l’ordre du jour. Il manque des agents communaux dans notre ville. Le budget 2025 coïncide aussi avec des revalorisations, que le Maire ne dit pas, mais elles sont les bienvenues et justice pour les agents publics, communaux. C’est encore non compensé par les directives gouvernementales. La revalorisation des cotisations patronales à la CNRACL décidée sur 4 ans va quant à elle coûter aux communes pour financer le déficit des caisses de retraite du privé. Un passage en force gouvernemental supplémentaire.

Le budget catastrophique de Bayrou pire que Barnier, c’est faire mine aussi de revenir sur le non-paiement des jours de carence des agents, pour imposer la diminution de l’indemnisation de leurs arrêts-maladies. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a calculé que la reconduction à l’identique du budget 2024 aurait permis une croissance d’environ un point, tandis que le remède imposé par la loi de finances 2025 conduira à une croissance négative. Donc cela augmentera encore la dette financière tout en augmentant la dette écologique faute d’investissements dans la bifurcation environnementale. Les inquiétudes, c’est de plus pour nous au NFP, les 2,1 milliards en moins pour ma prime Renov contre 3.2 auparavant dans le budget Bayrou, c’est le Fonds vert massacré passant de 2.5 à 1.1 milliards. Une descente infernale !

Afin de garantir à nos concitoyens un service public communal minimum et de participer au développement de notre pays, nous avons besoin d’autres choix politiques de nos gouvernants et localement.

Il est temps de revenir sur les économies pesant sur les collectivités et de mettre en place un budget de relance de l’économie. Mais ce n’est pas la trajectoire choisie ni en haut, ni à VLR donc. La dette publique totale représente 109,9 % du PIB (3101,4 Md€ fin 2023), la dette locale n’en représente que 8,9 % (250,4 Md€). Mais les mensonges de Bruno Lemaire ne provoquent aucun sursaut en France et à Villeneuve au Conseil municipal, donc.

Car précisons que sur la fameuse Dette, si elle ne peut augmenter continuellement elle est bien utile pour effrayer les braves gens. « l’Etat comme notre commune ne sont pas un ménage ! », contrairement à un individu ou une famille, l’Etat a une durée de vie illimitée et dispose d’un patrimoine, évalué 2.260 milliards d’euros. De quoi casser la comparaison de la France avec la Grèce qu’aime à faire la majorité municipale et le Maire dans son document des orientations Budgétaires 2025.

Rappelons que la dépense publique en France au regard du PIB a baissé depuis 2017.  Où est caché le pognon de dingue ! Les entreprises du CAC 40 elles gavées d’argent public ont reversé près de 100 milliards d’euros à leurs actionnaires encore en 2024, sous forme de rachats d’actions et de dividendes. Avec VLR pour tous, nous pensons qu’il ne faut plus sacrifier l’éducation de nos enfants pour financer les guerres et le business.

Car notre pays a un problème de recettes et il serait plus que temps de repenser la fiscalité publique au niveau national. Mais il ne faut pas toucher au grisbi des riches pour le pouvoir à l’évidence ! 147 milliardaires, 67 de + en 10 ans. Leur richesse a progressé de 15% en 2024. Aucune réussite n’est individuelle mais voilà Bernard Arnault et ses amis restent bien servis par la logique du percepteur Bayrou. Ils font les poches des français et des communes… BFM business est en extase !

Cela reste donc incroyable de voir des élus locaux dénoncer la baisse des dotations réelles de l’État, alors que leurs amis de la droite parlementaire valident cette politique insoutenable menée par Macron, Laurent Saint Martin, Retailleau et consorts…

C’est-à-dire l’austérité pour celles et ceux qui n’ont que leur travail ou leurs retraites, ou, pour beaucoup, de maigres prestations sociales, pour vivre. S’y ajoute la remise en cause de l’Etat de droit.

A ce qui jouerait sur la crédibilité de notre exposé et parole politique de gauche, nous les invitons à regarder, ce qu’est une politique progressiste qui démarre. Regardons l’Espagne quand la gauche au pouvoir est sous condition d’une gauche de rupture, tenue à agir pour le mouvement populaire donc les territoires et non les élites rentières et bourgeoises. C’est la ponction du capital sur le travail qui est abyssale en France.

Le débat d’orientation budgétaire tenu jeudi dernier était là pour formuler des propositions à intégrer au budget dans un contexte. A VLR, ce n’est plus et pas le cas depuis longtemps. Nous avons eu droit à une longue présentation comptable de l’Adjointe aux finances (caricaturale sur les liens avec le GOSB), et des présentations auto-congratulatrices pour chaque secteur par une dizaine d’élu.es. En somme, il n’y pas eu de débat, ni espace pour intervenir politiquement !

Par écrit nous pouvons ici jouer à l’exercice un peu. On n’est pas dans une opposition systématique, mais dans la critique et la proposition. Cherchons les manques de précision dans le document des OB du Maire et sa majorité docile, de jeudi 13 février, qui ne dessine pas une politique claire à VLR.

Prenons nous au sérieux, donc au bon niveau à VLR, la lutte contre le dérèglement climatique et l’amélioration de la santé des habitant.e.s ? Vous le savez les villeneuvois sont plus que d’autres encore victimes d’une accumulation de nuisances tant sur le plan phonique, du bruit, que des gaz à effet de serre ainsi que des émissions de particules fines ? Pour commencer sur les 2 sujets, ça bouge un peu… PLU, Plan santé… on note des faibles tentatives de sortir du covid long de la Majorité… mais cela reste au niveau des recommandations et affichages des villes de la même strate.

Prennent-ils au sérieux, donc au bon niveau, la crise du logement quand notre commune dépasse les 800 demandeurs de logement ? Rien… notamment sur le logement public, social ce terme qui effraye la droite. Des milliers de Villeneuvois, de locataires, vivent aux côtés des propriétaires dans notre ville. Quelle est la réalité des relations ville/Bailleur… Mystère.

Les couches populaires, les travailleurs de notre ville souffrent gravement des prix du logement, de la diminution violente de leur pouvoir d’achat. La part de la population vivant sous le seuil de pauvreté à VLR progresse (sous les  1 216 euros par mois). La véritable insécurité est là. Pas un mot de la majorité. A comparaison, notre ville n’est pourtant pas en tête pour répondre à cette violence. Comment être un outil de la protection sociale agissant plus en profondeur, comment se préparer. Réponse : En tapant sur les restos du cœur, le secours Pop où le Secours catholique juste avant Noël comme l’ont décidé la droite Départementale et la droite Régionale…sic

Prennent-ils au sérieux la détresse qui se répand lorsque 700 personnes vivent du RSA à Villeneuve, que 1500 sont privés d’emplois ? faible, faible… Ne pas chercher dans nos propos que les agents de la commune, du CCAS sont inefficaces. Sur bien des sujets, ils sont en 1ère ligne devant les élus, voir bien loin devant les élus de la majorité.

Notons que la ville développe une politique sur l’égalité homme-femme comme la loi l’exige au sein de la mairie. L’administration municipale est dans les clous. Mais les politiques prennent-ils au sérieux, donc au bon niveau, cela sur toute la commune, les questions des VSS ? L’usage de la ville par les femmes est rarement interrogé, l’aménagement du territoire reste une affaire d’hommes. Une appli ne saurait suffire… !

Prennent-ils au sérieux, donc au bon niveau, la question des porteurs de handicap dans la ville, l’inclusion, l’accessibilité comme la loi de 2005 l’exige aussi ?  + de 200 bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapés à VLR. Une ville qui lutte contre toutes les discriminations annonce vouloir se débarrasser des logiques validistes de notre société ? Une journée de charité, ne saurait suffire !

C’est une véritable politique de solidarité dont notre ville a besoin. Prennent-ils aussi au sérieux, donc au bon niveau aussi, la question des mobilités, les 4000 villeneuvois prenant les TC/jour, les circulations douces, la vitesse. Permettez-nous d’y répondre la encore par la négative. Ah si scoop, une passerelle vélo…

Nous avons entendu la défense que tout n’est pas ou plus de la compétence du Maire. Mais sérieusement cela n’exonère en rien la coopération et d’afficher des ambitions élargies et rénovées. Derrière la rationalisation et la maitrise des dépenses se cachent des coups de rabots brutaux à Villeneuve. Le Maire geint mais reste content d’être le meilleur élève de l’austérité au final !

Ce qui manque le plus au déroulé de la droite extrême locale, pour nous : c’est de créer les conditions pour que les citoyennes et citoyens de Villeneuve le Roi puissent intervenir et exercer pleinement leur souveraineté sur leur vie et leur avenir. Mais là c’est le flou des moyens, une série d’opérations ne saurait suffire.

Il s’agit de faire la ville avec toutes et tous, pas juste en parole et com. Il s’agit de refuser de devenir un simple guichet de l’Etat, à l’heure où les critères ultra-libéraux des officines telle la CRC ressemblent au classement de qui est le meilleur gestionnaire de misère et des petits pas. Après les 3% de Maastricht, le plafond prudentiel de 12 ans pour les communes, indice de pseudo performance…etc.

Moins d’ambitions, moins de risques, moins d’engagements, moins de réelles innovations pour la transition écologique, le social, la démocratie… et j’ai tout gagné au classement. Voilà le discours de satisfaction de la droite municipale à VLR. Tristesse que ce fonctionnement comptable non vertueux qui affaiblit l’autonomie communale, retire nos compétences, donc notre souveraineté et notre liberté.

Autre question, la future et sensible halle du marché fera-t-il dérailler le PPI ?

Une bonne gestion financière de la commune ne se mesure pas qu’à la capacité de désendettement et la CAF. Car elle cache aussi que bien d’autres priorités d’investissements ne sont pas engagées, des chantiers de rénovations endormis… reconnaissons à M Gonzales un léger réveil sur le réseau viaire particulier de notre ville. Il était temps de sortir de l’immobilisme. Ah 2026 arrive c’est vrai…

Enfin, ce que la chorale des élus de M Gonzales refuse de voir à dessein, c’est que lorsque survient le drame de début juillet 2023 partout et particulièrement dans notre commune, c’est bien qu’à Villeneuve aussi, ce n’est pas plus belle la ville ! Le marché immobilier plombé depuis 2021 à VLR, c’est aussi le signe d’une ville qui ne rayonne plus. Vivre dans une ville dortoir n’est pas qu’un sentiment, cette réalité grandit chez les habitants, ils le disent clairement, fortement… et le coercitif ne préservera de rien.

Quelques moments et actions apaisent notre ville mais si préserver la pseudo identité de Villeneuve c’est rester dans l’inertie locale, la fable du village ne tient plus. Malgré l’effet JO, personne n’a vu de cars de touristes venir admirer les réalisations de M Gonzales. Notre ville n’attire pas les emplois, ni les habitants. Le solde est à 0 : 1000 habitants quittent chaque année VLR et 1000 arrivent ou y naissent (300 naissances en moy domiciliée). Rode donc une sorte de melonite aigüe dans ce conseil municipal…c’est très inquiétant.

Propagande, vernis et mystifications peuvent perdurer certes, c’est le cas depuis 20 ans. Mais nous pensons que la duperie s’use en Ve République et pas besoin d’une IA pour ce constat brut ou net au choix. Le bilan de la période en France, c’est que Bernard Arnault, François Pinault nos grands patriotes remercient tous les maires et élus dociles. On privatise les bénef, on socialise les pertes ! Travailler plus, pour gagner moins, la retraite à 64 ans… les conséquences, c’est l’enlisement de l’Etat, l’appauvrissement de la majorité des citoyens, tous contribuables et la « gestionnite » pour les collectivités. La gestion de M Gonzales ne lèvera aucune résistance à cela.

Le Maire garde la même navigation, ne pas permettre aux habitants de comprendre, débattre des priorités et agir. Il participe à faire gonfler le mauvais fond de l’air donc à porter des coups contre l’État social et contre les planifications destinées à préserver l’environnement et l’intérêt général en profondeur de la ville qu’il dirige en solo.

L’espoir reste que les dégoutés qui ont des raisons objectives de l’être, les bonnes volontés, peuvent se réveiller dans notre ville jeune et populaire. Ils l’ont déjà démontré. Comptez sur nous.